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Restitution des objets d'art spoliés
Un devoir moral pour l'Afrique !
Un enjeu crucial pour
réhabiliter l’Histoire des peuples
Depuis de nombreuses années,
la question
de la restitution des objets d'art africains spoliés pendant la
colonisation est un sujet brûlant.
Les musées occidentaux regorgent de
pièces d'art africain et nombreux sont les Africains qui souhaitent
récupérer ces objets spoliés. Que peut apporter aux peuples africains
la restitution de ces objets d’art aujourd'hui ?
Cette
restitution est à la fois pleine de sens et déterminante pour
l’historicité du continent africain. L’impact du retour de ces chefs
d’œuvre sur leur terre d’origine a bien sûr une valeur historique,
artistique et culturelle pour les peuples africains qui en ont hérité
de leurs ancêtres. Pour le peuple africain, ces objets sont des
symboles de leur identité et ont une signification profonde. Cet art
fait partie intégrante de l'histoire de l'Afrique. C’est une part
considérable de son patrimoine culturel. Rappelons que la spoliation de
ces objets a été non seulement un acte de vol, mais aussi un geste
symbolique qui a marqué les différentes périodes de domination
coloniale. Les objets ont été arrachés aux peuples africains dans le
triste but de les priver de leur histoire, de les humilier et de les
dominer culturellement. C’est pourquoi leur restitution permettrait de
rendre justice aux peuples africains jadis dépouillés de leur
patrimoine culturel.
C’est de toute
évidence, un devoir moral pour les anciennes puissances coloniales.
Cela marque également la reconnaissance des torts passés et permet à
présent de prendre des mesures concrètes pour réparer les injustices
commises. Par la restitution, les pays ayant sorti ces objets d’art de
leur continent d’origine reconnaissent que les peuples africains sont
les propriétaires légitimes de leur patrimoine culturel et que leur
histoire doit être célébrée et protégée.
C’est donc un
acte de justice, une reconnaissance de l'histoire et un devoir moral.
Les musées européens ont un rôle charnière à jouer en la matière et
doivent faire preuve de bonne volonté pour rendre ces objets aux
peuples africains qui les ont créés et vénérés pendant des siècles.
C'est un pas considérable vers une réconciliation culturelle et un
respect mutuel entre les peuples.
Durand BIYONG
pour
compléter, prenez connaissance du rapport écrit par Mesdames Sarr et
Savoy -->
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