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Un hommage à l'artiste Togolaise
Bella Bellow

Cinq décennies après le décès de l’artiste togolaise
Bella Bellow
le Togo lui rend un hommage national
en ce début d’année 2024
de janvier à février

Bella Bellow

        Bella Bellow, de son vrai nom Georgette Nafiatou Adjoavi Bellow, est une icône de la musique togolaise à la voix envoûtante. Ses prestations s’inscrivent parmi les temps forts de l’histoire de la musique africaine. Fille aînée d'une fratrie de sept enfants, Bella Bellow est née de l’union d’un père d'origine nigériane et d'une mère d'origine ghanéenne

        Ce savant brassage multiculturel fait éclore une talentueuse artiste, auteure, compositrice et parolière togolaise intemporelle. Son talent et son amour pour la culture togolaise lui avaient concédé une place de choix sur les prestigieuses scènes mondiales.

        En 1965, elle se produisait à Cotonou, à l'occasion de la fête de l'indépendance du Bénin. Un an plus tard, elle participait au premier Festival mondial des arts nègres au Sénégal puis au Festival panafricain d'Alger, s’ouvrant ainsi à l’international.

    Son rythme africain et sa voix si particulière lui avaient valu une tournée mondiale, de l’Olympia de Paris aux Antilles (Guadeloupe et Guyane) en passant par le Festival de la chanson populaire de Rio au Brésil.

        En 1968, son tout premier album intitulé Rockia voit le jour et confirme son statut de figure majeure de la musique togolaise. Cet album était constitué de 10 morceaux, dont le titre à succès Blewu, et avait réuni les meilleurs musiciens du monde dont le saxophoniste camerounais Manu Dibango. Ce titre a récemment été interprété par l'artiste béninoise Angélique Kidjo, lors de la cérémonie de commémoration de l'Armistice le 11 novembre 2018.

        Elle meurt à l’âge de 28 ans au Togo, d’un accident de la route à Lilikopé. Bella Bellow laisse des œuvres inoubliables grâce à sa beauté vocale et une sagesse profonde. Pour marquer cet hommage, le gouvernement a décidé de protéger ses œuvres pour vingt ans encore.

        «La protection des droits patrimoniaux sur les œuvres artistiques qui, aujourd’hui, est de cinquante ans post-mortem a été tout récemment rallongée, de cinquante ans à soixante-dix ans post-mortem. Dans une procédure d’urgence par le gouvernement et ceci, afin de permettre aux œuvres de notre fierté nationale, Bella Bellow, de continuer à être couvertes par des droits patrimoniaux… » rapporte Kossi Gbényo Lamadokou, ministre de la Culture et du Tourisme togolais.



Durand BIYONG


mis à jour le 3 mars 2024